Pietà Rondanini - Pieta di Michelangelo - (Titre forgé) - Copie
Domaine
Dessin de peintres, sculpteurs et plasticiens
Désignation
Pietà Rondanini
; Etude d'après la Pietà Rondanini de Michel-Ange
Pieta di Michelangelo
(Titre forgé)
Copie
Auteur
Carpeaux Jean-Baptiste
- Date de naissance1827
- Lieu de naissanceValenciennes (Nord)
- Date de décès1875
- Lieu de décèsCourbevoie (Hauts- de-Seine)
- Notice biographiqueAdmis à l'Ecole le 2 oct. 1844, présenté par M. Rude. Élève de Rude puis de Francisque Duret, premier prix de Rome en 1854, il fut ensuite le grand sculpteur français de la modernité. Son Ugolin (Paris, Orsay, 1861) montre que l'École n'a pas réussi à lui faire rejeter la leçon de Michel-Ange. La Danse de l'Opéra est son oeuvre la plus connue (1865-1869).
Au moment où Jean-Baptiste Carpeaux apprenait son art, le système d’éducation artistique français mettait la rigueur pédagogique et administrative au service de la promotion sociale. Dans l’art de la sculpture, pratiqué par des milieux plus modestes que la peinture et l’architecture, des fils de familles ouvrières purent s’ouvrir une carrière nationale. Formé par l’Académie de Valenciennes, le jeune Carpeaux s’inscrivit dans la capitale à l’École gratuite de dessin et de mathématiques, la Petite École, future École des arts décoratifs, qui enseignait le dessin et la décoration et préparait à l’École des beaux-arts (la grande École). Carpeaux paya d’abord ses études en créant des modèles pour des bronziers.
Les succès scolaires furent récompensés par des soutiens financiers venus du département du Nord. En 1845, J.-B. Carpeaux fut reçu, à un rang honorable, au concours d’entrée à l’École des beaux-arts (concours de figure modelée). Il dut ensuite affronter, en passant par plusieurs échecs, parfois humiliants, les pratiques administratives et les concours successifs de l’École, qui menaient à la consécration par le grand Prix de Rome. Il jugea prudent d’abandonner son premier maître parisien, François Rude, le sculpteur de la Marseillaise sur l’Arc de triomphe, républicain romantique étranger aux intrigues académiques; il se déclara alors élève de Francisque Durey, professeur à l’École, bien en cour auprès des Académiciens qui contrôlaient le jury du grand Prix.
Lauréat en 1854 pour Hector tenant son fils Astyanax, puis pensionnaire de l’Académie de France à Rome, Carpeaux manifesta une grande indépendance artistique. L’admiration que, contre le goût officiel, il vouait à Michel-Ange, s’exprima autant à l’École de Paris qu’en Italie. Il vint prier à genoux, avec sa fiancée, dans la chapelle de l’École, devant le moulage de la Madone Médicis. En 1862, l'ancien élève se fit un devoir de présenter dans son École le modèle en plâtre de l’Ugolin, marqué par l’influence de Michel-Ange; les Académiciens ne se privèrent pas de l’éreinter.
Carpeaux donna lui-même quelques cours, comme répétiteur dans la petite École ; il ne fut jamais professeur dans l’École des beaux-arts. Parmi les élèves qu’il encouragea dans la petite école se trouvait en 1857 Auguste Rodin qui fut trois fois refusé par la grande École.
De retour en France en 1862, Carpeaux fut chargé de plusieurs commandes impériales. En 1863, il participa à la reconstruction du pavillon de Flore, pour lequel il réalisa le fronton de la façade sur Seine, représentant La France impériale éclairant le monde et protégeant l’Agriculture et la Science, et le bas-relief, le Triomphe de Flore. En juillet 1863, il effectua un voyage en Belgique, qui lui permit d’enrichir son répertoire de formes, et, à travers l’exemple de Pierre-Paul Rubens, de perfectionner sa technique du dessin. En août 1865, grâce à l’amitié de Charles Garnier, il sculpta, pour le nouvel Opéra, la célèbre Danse largement préparée par des études saisies sur le vif des danseuses de l’Opéra. Malgré la vive polémique qu’elle provoqua, Carpeaux reçut en août 1867 une autre commande impériale destinée à prendre place dans les jardins de l’Observatoire, Les Quatre Parties du monde.
La fin de la vie du sculpteur fut marquée par l’isolement et la maladie. Il trouva refuge auprès du prince Stirbey (1832-1925), diplomate roumain, qui l’accueillit chez lui à Nice puis à Courbevoie, où il mourut. Il laissa au prince une malle pleine de dessins, que ce dernier donna en 1881 au musée du Louvre, à l’École des Beaux-Arts et au musée de Valenciennes. - Fonction / RôleElève Ecole des beaux-arts de Paris
- Fonction / RôleSculpteur
- Référence bibliographiqueAJ 52 0235
- Référence bibliographiqueAJ 52 0322
- Référence bibliographiqueSalmson, 1892, Entre deux coups de ciseau...
- Référence bibliographiqueGuiffrey, 1908, Liste des pensionnaires
- Référence bibliographiquePoinsignon, 1990, Prix de Rome
- Référence bibliographiqueBénézit, 1999, Dictionnaire
- Référence bibliographiqueSchwartz, E., 2003, Sculptures
Création
; Une anecdote veut que Carpeaux, en 1869, ait prié avec sa fiancée devant le moulage de l'Ecole ou, ce qui est encore mieux, qu'il l'ait contrainte, toute fille d'aristocrate qu'elle était, de s'agenouiller devant ce moulage.
Un dessin du Louvre, probablement d'après le moulage de la Piétà de San Lorenzo à Florence, est daté du 14 avril 1862 (Louvre, Arts graphiques, R.F. 1237).
Numéro d'inventaire
EBA 1787-2-420
Nombre d'objets
1
Matière et technique
Pierre noire sur papier gris
Mesures
Haut. en cm : 25,2
; Larg. en cm : 16,2
Inscriptions / marques
non signé, non daté.
Historique administratif
Actuel
PC 9944 Don Stirbey
- Numéro d'entrée dans les collectionsPC 9944
- Date d'acquisition1881
- Nombre d'objets697
- Mode d'acquisitionDon
- Donateur, testateur, vendeurStirbey Georges
Date d'entrée / prise en charge du bien
1881
Objet lié, parmi les collections des Beaux-Arts de Paris
MU 5421 Madone de Bruges : Original
; EBA 1787-2 Recueil de dessins et croquis divers : Ensemble
Bibliographie
Barthelemy, 2004, Dessins Jean-Baptiste Carpeaux
- Barthelemy, 2004, Dessins Jean-Baptiste Carpeaux
- NotesLes dessins de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) : Typologie des deux albums factices du prince Georges Stirbey donnés à l'Ecole Nationale Surperieure [sic] des Beaux-Arts en 1881. - Mémoire de DEA : hist. de l'art : université Paris IV-Sorbonne : 2004
Proietti, 2008, Nel segno del David
- Proietti, 2008, Nel segno del David
- NotesNel segno del David : storia dei calchi gesso del museo Michelangiolesco di Caprese / Marco Proietti ; Museo della citttà e del territorio, [Comune di Caprese Michelangelo]. - Roma : Kappa, 2008. - Cote : 25413
2011, Valenciennes : Michel-Ange ... Carpeaux
- 2011, Valenciennes : Michel-Ange ... Carpeaux
- NotesMichel-Ange au siècle de Carpeaux : [exposition, Musée des beaux-arts de Valenciennes, du 16 mars au 1er juillet 2012] [Texte imprimé] / sous la direction de Mehdi Korchane. - Cinisello Balsamo : Silvana Editoriale, 2012. - . - 1 vol. (215 p.) : ill. ; 28 cm. - Bibliogr. p. 211-215
Cote : EX9995
2018, Paris : Dessiner d'après les maîtres
- 2018, Paris : Dessiner d'après les maîtres
- NotesDessiner d'après les maîtres : Cabinet des dessins Jean Bonna, Beaux-Arts de Paris, 30 janvier - 13 avril 2018 Commissaire de l'exposition et direction d'ouvrage, Emmanuelle Brugerolles.- Paris : Beaux-arts de Paris, copyright 2018.- 1 vol. (112 p.) : ill., couv. ill. ; 23 cm.- (Carnets d'études ; N 42) ; Notes bibliogr.- ISBN 978-2-84056-545-1.- EX10314 ; FE46
Exposition
2012/2013, Paris : Jean-Baptiste Carpeaux
; N° 3 p. 46
2011/2012, Valenciennes : Michel-Ange ... Carpeaux
; Cat. 130 p.161
1975, Paris : Carpeaux
; n° 108, p. 140, non photographiée. Page 137 : anecdote selon laquelle Carpeaux demande à sa fiancée, Amélie de Montfort, de prier avec lui devant le moulage de la Madone de Bruges, à l'Ecole des beaux-arts. L'anecdote est généralement datée de 1869.
Facettes
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