Thomyris, reine des Massagètes fait plonger la tête de Cyrus dans un vase plein de sang - (Titre forgé)

Domaine

Peinture

Désignation

Thomyris, reine des Massagètes fait plonger la tête de Cyrus dans un vase plein de sang

(Titre forgé)

Auteur

Ménageot François-Guillaume

  • Date de naissance1744
  • Lieu de naissanceLondres (GB)
  • Date de décès1816
  • Lieu de décèsParis (France)
  • Notice biographiqueNommé adjoint à professeur le 27 octobre 1781. Nommé professeur le 30 janv. 1790, il fait l'objet d'une nouvelle nomination le 24 janvier 1807.
    Fils d’un peintre expatrié et reconverti au commerce d’art, François-Guillaume Ménageot est élève de Hallé, de Vien et Boucher, ou de Deshays et Boucher. Il obtient le 25 janvier 1762 la deuxième médaille du prix de quartier (trimestriel), puis en avril 1763, la première médaille. Son professeur, Jean-Baptiste Deshays communiqua à Ménageot son goût pour Rubens, qui transparaît dans les deux Prix qu’obtient Ménageot, Tullie qui fait passer son char sur le corps mort du roi Servius Tullius son père (Nancy, musée des Beaux-Arts) et la Tomyris de l’École des Beaux-Arts, peinte après la mort de Deshays. Ménageot désigne ensuite Boucher, beau-père de Deshays, pour professeur. Après son grand prix de 1766, Ménageot est élève de 1766 à 1769 à l’École des Élèves Protégés, puis à l’Académie de France à Rome. De retour à Paris en 1774, il est agréé par l’Académie en 1777, reçu en 1780 pour L’Étude qui veut arrêter le Temps (École des Beaux-Arts, cat. ). Peintre d’histoire, Ménageot alterne sujets littéraires et commandes religieuses. Il triomphe au Salon de 1781, avec une commande de d’Angiviller pour les Bâtiments du Roi (La Mort de Léonard de Vinci, Amboise, Hôtel de Ville). Sa carrière ensuite renvoie l’écho déformé de celle de David : pour répondre au Serment des Horaces, qui éclipse une Cléopâtre rendant son dernier hommage au tombeau d’Antoine, il tente d’interpréter à sa façon le néo-classicisme. Vaincu artistiquement par David, il le devance dans la carrière académique : il est nommé directeur de l’École de l’Académie de France à Rome en 1787. Il évite en Italie les dangers de la révolution et de la contre-révolution. Réfugié à Vicence, il est suspect à Paris. Wicar menace de faire brûler ses oeuvres. Nommé professeur en 1790 à l’Académie de Paris, il enseigne, à partir de 1797, à l’Académie de Florence. Il revient en France en 1801. Professeur à partir de 1802 de la nouvelle École spéciale de Peinture et Sculpture, d’abord au Louvre, puis au Collège des Quatre-Nations où il tient son atelier, il subit un cuisant échec au Salon de 1806 mais obtient un siège à l’Institut en 1809. Il consacre les années qui le mènent à la mort, en 1816, à ses activités de membre de l’Institut et de professeur. Dans les concours, ses élèves sont moins souvent couronnés que ceux de David, Vincent, Regnault et Guérin.
  • Fonction / RôlePeintre
  • Fonction / RôleProf. Ecole des beaux-arts de Paris
  • Fonction / RôleElève Acad. royale peint. et sculpt.
  • Fonction / RôleProf. Acad. royale peint. et sculpt.
  • Référence bibliographiqueManuscrit 45, Ecole des beaux-arts
  • Référence bibliographiqueAJ 52 0035 (professeurs)
  • Référence bibliographiqueVitet, 1861, Académie royale
  • Référence bibliographiqueWilk-Brocard, s.d., François-Guillaume Ménageot
  • Référence bibliographiqueBénézit, 1999, Dictionnaire

Création

Numéro d'inventaire

PRP 13

Nombre d'objets

1

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Haut. en cm : 125

; Larg. en cm : 145,5

Historique administratif

Actuel

MU 2909

  • Numéro d'entrée dans les collectionsMU 2909

Description

Le sujet du prix est emprunté aux Histoires d’Hérodote (I, 213-214). Le père de l’histoire en fut aussi le pasticheur : il la tournait en dérision par l’humour, qui dans ce cas précis, mêle le rougeoiement du sang à la noirceur de la cruauté.
Cyrus, roi des Perses, a profité de l’ivresse de Spargapisès, fils de Tomyris, reine des Massagètes, pour le capturer. Il est sommé de rendre son prisonnier : "Sinon, Par le Soleil, Maître des Massagètes, je te jure bien que, si altéré de sang sois-tu, je t’en rassasierai, moi !" Cyrus ignore l’ordre, méprise la menace, et Spargapisès se tue. Sa mère s’en souvient le jour où le sort des armes se retourne. La plus grande partie de l’armée perse périt là, ainsi que Cyrus, qui mourut après vingt-neuf ans de règne. Tomyris fit remplir une outre de sang humain et rechercher le corps du roi parmi les cadavres des Perses ; quand on l’eut trouvé, elle fit plonger sa tête dans l’outre et, en outrageant son corps elle prononça ces mots : "Oui, toute vivante et victorieuse que je sois, c’est toi qui m’as perdue, puisque ta lâche ruse m’a pris mon fils. Mais je vais, moi, te rassasier de sang, comme je t’en avais menacé." (213)

Destination, Concours, Travaux scolaires

Grand prix de peinture de l'Académie royale

; Grand prix de peinture de l'Académie royale

1766

Bibliographie

Revue Avant-coureur, 1760-1773

  • Revue Avant-coureur, 1760-1773
  • NotesL'Avant-coureur, feuille hebdomadaire, où sont annoncés les objets particuliers des sciences et des arts, le cours et les nouveautés des spectacles et les livres nouveaux en tout genre, hebdomadaire ou bihebdomadaire, édité de 1761 à 1773. Rédacteurs : Meunier de Querlon, de Jonval, Boudier de Villemert, La Combe et Bricaire de la Dixmerie.

Fontaine, 1910, Collections Académie

  • Fontaine, 1910, Collections Académie
  • NotesA. Fontaine, les Collections de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, 1910, rééd. 1930

Wilk-Brocard, s.d., François-Guillaume Ménageot

  • Wilk-Brocard, s.d., François-Guillaume Ménageot
  • NotesNicole Wilke-Brocard. François-Guillaume Ménageot (1744-1816). Paris, Arthena, [S.d.]

Schwartz, E., 2009, Grand (Le) prix de peinture

  • Schwartz, E., 2009, Grand (Le) prix de peinture
  • NotesLe grand prix de peinture de l'Académie royale (1663-1793) : le "prix de Rome" avant la Révolution / Emmanuel Schwartz. - Paris : Beaux-arts de Paris, 2009. - Cote : 14528

Cuzin, 2013, François-André Vincent

  • Cuzin, 2013, François-André Vincent
  • NotesFrançois-André Vincent 1746-1816 : entre Fragonard et David / Jean-Pierre Cuzin ; assisté par Isabelle Mayer-Michalon ; préface par Pierre Rosenberg. -Paris : Arthèna, Cop. 2013. - 1 vol. (587 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 33 cm. - ISBN 978-2-903239-51-0

Exposition

2019/2020, Shanghai : Naissance des Beaux-Arts

2014/2015, Etats Unis : Gods and heroes

; Cat. 186, (Reprod.) p. 206-207

2009/2010, Paris : L'Ecole de la liberté

; Cat. n°114

1989, Le Mans : Vertu antique

1987, Bayonne : Prix de Rome

1904, Rome : Art français