David se résigne à la volonté du Seigneur, qui a frappé son royaume de la peste - (Titre forgé)

Domaine

Peinture

Désignation

David se résigne à la volonté du Seigneur, qui a frappé son royaume de la peste

(Titre forgé)

Auteur

Vien Joseph-Marie

  • Date de naissance1716
  • Lieu de naissanceMontpellier (Hérault)
  • Date de décès1809
  • Lieu de décèsParis (France)
  • Notice biographiquePeintre d'histoire. A enseigné à l'Académie royale. Nommé adjoint à professeur le 6 juillet 1754. Nommé professeur le 7 juillet 1759.
    Joseph-Marie Vien offre à l’historien une facilité rare parmi les peintres du XVIIIe siècle, en lui donnant à lire le récit de sa vie et de sa carrière. Ses Mémoires publiées par Th. Gaehtgens et J. Lugand content brièvement mais clairement les expériences et les recherches d’un jeune artiste provincial acharné à comprendre son art et à égaler ses maîtres.
    Ses maîtres furent, à Montpellier, Nicolas Giral (grand prix de 1710), à Paris, Charles Parrocel, fils d’un Provençal, et Natoire, né à Nîmes. Fait plus rare, Vien apprit sans doute beaucoup de la technique picturale chez un marchand de tableaux, sur le Pont Notre-Dame, où, étudiant sans-le-sou, il travaillait le jour pour étudier son art la nuit. Ses modèles étaient Raphaël, ses académies et ses études de têtes, et, selon son mot, la nature. Entré à l’École en 1740, seconde médaille en 1742, première médaille en 1742, il pourrait postuler dès cette année-là pour le grand prix, il y renonce pour être sûr de l’emporter un an plus tard, tellement sûr, qu’en 1743, au vu de ses esquisses, d'une telle qualité et tellement supérieures à celles de ses concurrents, les académiciens auraient d'abord décidé de ne pas organiser un concours dont le résultat était acquis d'avance. Sur l'insistance de Natoire et Parrocel, l'Académie le désigne pourtant, avec deux de ses camarades, pour subir les épreuves du grand prix.
    Après son Prix remporté, Vien partit à Rome, y séjourna jusqu’en 1750. De retour à Paris, il dut faire appel au soutien de Natoire et de Caylus pour se faire agréer. Présentant un Saint Jérôme, contre le seul avis de Jean-Baptiste Pierre, il fut lors d’une première tentative refusé à l’Académie en 1751 par Jean Restout, Hyacinthe Collin de Vermont, Jean-Marc Nattier, trois ennemis de Natoire. Caylus vint en personne le consoler. Son second morceau d’agrément, L’Embarquement de sainte Marthe est approuvé par Lépicié et Pierre, mais à nouveau rejeté par ses trois ennemis. L’architecte Petitot, témoin, et Vien vont se plaindre à Caylus. Boucher tranche finalement pour Vien. Avant même d’être enfin reçu (en 1754), il obtint des commandes flatteuses de Madame de Pompadour. Il est ensuite le peintre préféré du roi de Danemark, mais refuse d’aller enseigner à l’Académie de Copenhague. Il lance déjà sa carrière d’académicien parisien. Vien joua le rôle de conseiller auprès du dernier directeur des bâtiments du roi, le comte d’Angiviller. Dès 1755, il est professeur adjoint à l’Académie, professeur en 1759, membre en 1761du comité chargé de l’examen des ouvrages à exposer au salon, directeur de l’École Royale des Élèves protégés en 1771, puis, après sa suppression de l’Académie de France à Rome, à la place de Natoire (1775). Il revint à Paris en 1781, fut nommé en 1789 Premier Peintre du Roi et directeur de l’Académie du 30 mai 1789 jusqu'à sa suppression en 1793. S’il ne put calmer les affrontements entre académiciens pendant la révolution, sa carrière se prolongea par des titres officiels : sénateur en 1799, commandeur de la légion d’honneur en 1804, comte d’empire en 1808. Il est enterré au Panthéon.
    Vien s’oriente après 1754 vers le goût grec, soit, dit en termes modernes, l’interprétation néo-classique de l’antiquité. Michael Levey note d’une plume très britannique : « Plus suiveur que précurseur, Vien fit carrière en démantelant la grande mécanique rococo, pour lui substituer les pudeurs voilées du néo-classicisme, sans oublier de conserver à sa peinture un élément érotique. On pourrait même dire qu’il fut une révolution à lui tout seul, doté toutefois non d’un fusil mais d’un vaporisateur à parfum. » (Du Rococo à la Révolution, 1966, trad. fr. Paris, 1989, p. 168). De Vien, David, son meilleur élève, retint la volonté de "nourrir (...) les instructions les plus nobles" (manuscrit de Vien, cité par Gaehtgens et Lugand, p. 322 et 324). Il demeure, selon le mot de Tønnes Christian Bruun de Neergard, décrivant la Situation des beaux-arts à Paris (lettre d’un Danois à un ami, Paris, an IX), le « Nestor de la peinture » . Il vit passer dans son atelier, outre David, d’autres élèves qui brillèrent dans les grands prix : le Bordelais Pierre Lacour et le Rouennais Anicet Lemonnier.
  • Fonction / RôlePeintre
  • Fonction / RôleElève Acad. royale peint. et sculpt.
  • Fonction / RôleProf. Ecole des beaux-arts de Paris
  • Fonction / RôleProf. Acad. royale peint. et sculpt.
  • Référence bibliographiqueAJ 52 0035 (professeurs)
  • Référence bibliographiqueVitet, 1861, Académie royale
  • Référence bibliographiqueBénézit, 1999, Dictionnaire
  • Référence bibliographique2000, Tours, Toulouse : Peintres du Roi

Création

Numéro d'inventaire

PRP 5

Nombre d'objets

1

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Haut. en cm : 104

; Larg. en cm : 138,5

Historique administratif

Actuel

MU 2901 Dépôt réglementaire

  • Numéro d'entrée dans les collectionsMU 2901
  • Mode d'acquisitionDépôt réglementaire

Observations

Jollain, Pierre (1720-1804) obtint le 2e prix.
Tiersonnier de Quennefer, Louis-Simon (1713-1773) était logiste.

Description

Samuel (ou Rois) 2, XXIV, 15-18 (traduction de Lemaître de Sacy) :
David a ordonné un recensement. Il se rend compte qu’il a ainsi voulu mesurer sa puissance, alors qu’elle n’est rien entre les mains de Dieu. Ce dernier lui laisse le choix entre trois châtiments : la famine ou la peste pour son peuple, la défaite militaire pour lui.
15. Le Seigneur envoya donc la peste dans Israël, depuis le matin de ce jour-là jusqu’au temps arrêté ; jusqu’à Betsabée, il mourut du peuple soixante-dix mille personnes.
16. L’ange du seigneur étendait déjà sa main sur Jérusalem pour la ravager, lorsque Dieu eut compassion de tant de maux, et dit à l’ange exterminateur : C’est assez ; retenez votre main. L’ange du Seigneur était alors assez près de l’aire d’Aréuna Jébuséen.
17. Et David, le voyant qui frappait le peuple, dit au Seigneur : C’est moi qui ai péché ; c’est moi qui suis le coupable ; qu’ont fait ceux-ci qui ne sont que des brebis ? que votre main, je vous prie, se tourne contre moi et contre la maison de mon père. »

Destination, Concours, Travaux scolaires

Grand prix de peinture de l'Académie royale

; Grand prix de peinture de l'Académie royale

1743

Bibliographie

Notice des Tableaux, 1827-1828

  • Notice des Tableaux, 1827-1828
  • NotesEcole nationale supérieure des beaux-arts, Notices des tableaux qui ont remporté les grands prix de peinture depuis 1743 et qui sont exposés dans les salles de l'Ecole royale / Ecole royale des Beaux-Arts. - Paris, s.d. [1827 ou 1828] [avec notes manuscrites indiquant les grands prix de 1688 à 1743 et de 1823 à 1859] 00547 B 0000 et doubles

Fontaine, 1910, Collections Académie

  • Fontaine, 1910, Collections Académie
  • NotesA. Fontaine, les Collections de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, 1910, rééd. 1930

Gaehtgens-Lugand, Vien

  • Gaehtgens-Lugand, Vien
  • NotesThomas Gaehtgens, Jacques Lugand. Joseph-Marie Vien, peintre du roi (1716-1809). Paris, Arthena, date à chercher

Flick, 2008, Masters & pupils

  • Flick, 2008, Masters & pupils
  • NotesMasters & pupils : the artistic succession from Perugino to Manet, 1480-1880 / Gert-Rudolf Flick. - London : Hogarth arts : P. Hoberton publishing, 2008. - Cote : 14499

Schwartz, E., 2009, Grand (Le) prix de peinture

  • Schwartz, E., 2009, Grand (Le) prix de peinture
  • NotesLe grand prix de peinture de l'Académie royale (1663-1793) : le "prix de Rome" avant la Révolution / Emmanuel Schwartz. - Paris : Beaux-arts de Paris, 2009. - Cote : 14528

Exposition

2019/2020, Shanghai : Naissance des Beaux-Arts

2009/2010, Paris : L'Ecole de la liberté

; Cat. n°88

1987, Bayonne : Prix de Rome

1965, Paris : Art français XVIII°

; n°124