Fondation de la ville de Marseille - (Titre forgé)
Domaine
Sculpture
Désignation
Fondation de la ville de Marseille
(Titre forgé)
Auteur
Barrias Louis-Ernest
- Date de naissance1841
- Lieu de naissanceParis (France)
- Date de décès1905
- Lieu de décèsParis (France)
- Notice biographiqueAdmis le 9 avril 1857 présenté par MM. Cavelier et Jouffroy. Frère de Félix Barrias, qui obtint le prix de Rome de peinture en 1844, Louis-Ernest Barrias devint à son tour élève du peintre Cogniet (il fut lui-même professeur chef d'atelier de 1894 à sa mort). Il passa ensuite à la sculpture sous la tutelle de Cavelier puis de Jouffroy. Il travaillait alors à la façade de l'Opéra. Il fut chargé d'édifier de multiples monuments publics à signification politique et nationale (Monument à Victor Schoelcher, 1896, Cayenne, modèle à Bourbon-Lancy, Musée Saint-Nazaire). Barrias pratiqua le portrait sur médaillon (Julien Guadet, Jules André) et prit le masque mortuaire d'Henri Regnault pour son monument (Paris, École des beaux-arts, également attribué à Henri Chapu).
À deux pas de l'École des beaux-arts, au 168 bis du bd Saint-Germain, le square Félix-Desruelles abrite le Monument à Bernard Palissy par Louis-Ernest Barrias (1881-83) et, contre le mur de l'immeuble voisin, une façade en grès émaillé conçue par l'architecte Charles Risler et le sculpteur Jules Coutan pour illustrer l'utilisation des produits de la manufacture nationale de Sèvres lors de l'Exposition universelle de 1900 à Paris. - Fonction / RôleSculpteur
- Fonction / RôleElève Ecole des beaux-arts de Paris
- Fonction / RôleProf. Ecole des beaux-arts de Paris
- Référence bibliographiqueAJ 52 0235
- Référence bibliographiqueAJ 52 0321
- Référence bibliographiqueLami, 1898-1921, Dictionnaire des sculpteurs ...
- Référence bibliographiqueMartin, 1897, portraits
- Référence bibliographiqueGuiffrey, 1908, Liste des pensionnaires
- Référence bibliographiqueBénézit, 1999, Dictionnaire
- Référence bibliographiqueSchwartz, E., 2003, Sculptures
- Référence bibliographiqueAJ 52 0035 (professeurs)
- Référence bibliographiqueOrensanz, 2014, Louis-Ernest Barrias
Création
; Candidats : le Nordique (d’Orchies) Louis-Alexis Joseph Deletrez, le Nantais Joseph Michel Caillé, les Parisiens Dalou et Barrias, l’Ardennais Aristide Croizy, de Mézières. Apparemment, pas de Provençaux.
Numéro d'inventaire
PRS 55
Nombre d'objets
1
Matière et technique
Bas-relief en plâtre
Mesures
Haut. en cm : 156
; Larg. en cm : 126
; Prof. en cm : 24
Historique administratif
Actuel
MU 4396 Dépôt réglementaire Elève de l'Ecole
- Numéro d'entrée dans les collectionsMU 4396
- Mode d'acquisitionDépôt réglementaire
- Donateur, testateur, vendeurElève de l'Ecole
Description
L’épreuve définitive était ainsi rédigée : « Nannus, roi des Salyes, dont la puissance s’étendait depuis l’embouchure du Rhône jusqu’à Fréjus, reçoit Simos et Protis chefs de l’ambassade des Phocéens qui lui présentent une branche d’olivier, symbole de paix, lui demandent son amitié et la liberté d'élever une ville dans le lieu de ses États où ils ont débarqué.
Nannus qui ce jour-là mariait sa fille les reçoit gracieusement et les fait asseoir au festin parmi les convives.
Le mariage était dans ce pays un acte libre, la fille choisissait ordinairement son époux, et celui des jeunes gens de la compagnie à qui elle présentait à laver était l’objet de son choix.
Nannus au milieu du festin fait entrer sa fille et lui ordonne de présenter l’eau.
On n’a pas de peine à concevoir que la bonne mine des Grecs, leur politesse, leur esprit et le bon goût de leurs habillements, les mettait bien au-dessus des Gaulois, couverts d’étoffes grossières, ou des dépouilles hérissées des bêtes fauves.
Aussi Giptis (c’était le nom de la jeune princesse) e, fit-elle la différence au premier coup d’œil.
Elle fut droit à Protis, le plus jeune des ambassadeurs, et lui présenta à laver. la volonté, dans cette occasion, était si respectée que personne ne murmura de voir la princesse donnée à un étranger. Ce fut ainsi que la Fortune qui se plaît quelquefois à récompenser le mérite sourit à ce Grec errant et isolé sur un rivage étranger. Elle accorda tout à la fois à cet aimable jeune homme une épouse, l’amitié des peuples voisins, l’alliance du roi, la permission d’élever une ville et les secours nécessaires à une pareille entreprise. » (Histoire de France avant Clovis par M. Laureau, tome Ier, p. 183, Paris, 1789)
Peut-être pour paraître audacieux, les jurés attribuaient ce sujet, que nous avons tous traduits du latin de Rollin ou du grec de …, à L’Histoire de France avant Clovis, publiée par Laureau en 1789. Une Gauloise (ou une Ligure ?) choisissait un Grec. Les Hellènes sont à gauche, le bel éphèbe nu comme il se doit mais contredisant les termes du sujet. Le lauréat montre des Marseillais d’avant Marseille encore légèrement (mais point trop) barbares. Pourtant, César nous a enseigné que parmi tous les Celtes, ceux de la Narbonnaise sont les plus policés, parce qu’ils sont les plus proches de la civilisation. Et de fait, la princesse est déjà habillée en Vestale, elle sait où est l’avenir de l’humanité, dans la nudité grecque et dans la toge romaine.
Le concours de 1865 peut être considéré comme révolutionnaire. A la suite de la réforme de 1863, pendant quelques années, les jurés (qui n’étaient plus officiellement les Académiciens), prétendirent mettre à bas quelques aspects de l’enseignement académique. Et de fait, cette année-là, le sujet du prix de sculpture ne fut pas tout à fait gréco-romain. Les Gaulois entrèrent dans la bataille. Au premier essai, Vercingétorix « revêtu de sa plus belle armure parut tout à coup devant César assis sur son tribunal au milieu de son camp, sauta de cheval et jeta ses armes aux pieds du proconsul sans prononcer une parole.» Le sujet imposait de centrer la composition sur une figure féminine : cela aussi était nouveau au concours du Prix de Rome de sculpture.
Destination, Concours, Travaux scolaires
Prix de Rome de Sculpture
; Prix de Rome de Sculpture
1865
Bibliographie
2017, Paris : D'Antigone à Marianne
- 2017, Paris : D'Antigone à Marianne
- NotesD’Antigone à Marianne : rêves et réalités de la république : collection des beaux-arts de Paris : exposition, Paris, Palais des Beaux-Arts, du 24 février au 20 avril 2017 / sous la direction d'Emmanel Schwartz ; [texte, Emmanuel Schwartz, Olivier Christin, Anne Verjus] ; ISBN:978-2-84056-508-6 (br.) : 30 EUR
Exposition
2017, Paris : D'Antigone à Marianne
Facettes
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